La manœuvre de Stewart Holmes est un outil diagnostique. De quoi s’agit-il exactement et comment s'en sert-on ? On vous en dit plus dans notre article.
Manœuvre de Stewart Holmes : de quoi s’agit-il ?
La manœuvre de Stewart Holmes est un des moyens utilisés par le corps médical pour détecter chez un patient un syndrome cérébelleux.
Pour ce faire, le médecin ou le personnel médical demande au patient de plier son avant-bras, alors qu’il exerce une résistance puis il le relâche brusquement, sans prévenir.
Si le patient ne parvient pas à contrôler son bras et qu’il se tape l’épaule, le thorax ou la tête, selon l’orientation du bras, il est atteint du syndrome cérébelleux.
Pour diagnostiquer précisément le syndrome cérébelleux, d’autres examens sont nécessaires, en plus de la manœuvre de Stewart Holmes : la recherche d’imprécisions dans les mouvements oculaires, une IRM du cerveau, un scanner.
Syndrome cérébelleux : quelles sont ses caractéristiques ?
On estime qu’en France, environ 30 000 personnes souffrent d’un syndrome cérébelleux. Il désigne un ensemble de symptômes qui sont caractéristiques d’une atteinte du cervelet. Parmi ces symptômes, citons :
- des troubles de l’équilibre, de la marche, de la station debout (on parle d’ataxie cérébelleuse) ;
- des troubles de la parole et de l’écriture ;
- un nystagmus, c’est-à-dire des mouvements saccadés et involontaires du globe oculaire ;
- des difficultés à faire des mouvements rapides, mais aussi à prendre des objets ;
- des tremblements ;
Bon à savoir : le cervelet est une partie du cerveau localisée à la base et en arrière du tronc cérébral qui joue un rôle dans la coordination des fonctions motrices. Il intervient dans la motricité, le tonus, l’équilibre et permet ainsi de marcher, de faire des gestes précis ou encore d’articuler notre langage.
Causes du syndrome cérébelleux
À l’origine du syndrome cérébelleux, on trouve plusieurs causes :
- un traumatisme crânien ;
- un accident vasculaire cérébral ;
- une tumeur ;
- une maladie dégénérative, comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques ;
- une intoxication, par une drogue ou de l’alcool par exemple ;
- une infection ;
- ou encore des facteurs génétiques.
À noter : on parle de « syndrome », parce qu’il s’agit d’un ensemble de symptômes, et de « cérébelleux », parce que c’est le cervelet qui est touché.
Que faire en cas de syndrome cérébelleux ?
Il n’existe actuellement pas de traitement permettant de venir à bout d’un syndrome cérébelleux :
- La rééducation peut grandement améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
- Plus la maladie est détectée tôt, meilleures sont les chances de vivre bien et longtemps.
- Voilà pourquoi une prise en charge médicale et paramédicales est conseillée.
Bon à savoir : les enfants atteints d’un syndrome cérébelleux peuvent avoir des difficultés d’apprentissage : une lenteur dans l’expression orale, une écriture irrégulière ou encore des difficultés à exécuter les consignes ou à mémoriser.