Dissociation automatico-volontaire

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Un enfant examiné par un médecin

Du mal à produire des mots ou même des sons, à parler de manière correcte ou à faire des tâches simples avec la bouche ? C’est ce que vit un enfant dyspraxique. La dissociation automatico-volontaire est l’un des signes qui permet de poser ce diagnostic. On vous en dit davantage sur ce phénomène dans notre article.

Qu'est-ce que la dissociation automatico-volontaire ?

La dissociation automatico-volontaire désigne une difficulté à émettre volontairement un mot précis dans une situation linguistique donné. Autrement dit, il est impossible pour une personne atteinte de prononcer un mot sur commande ou en imitation alors que ce même mot est tout à fait bien dit dans d’autres situations, comme lors d’une conversation.

La personne atteinte peut dire des choses compliquées spontanément, ses performances langagières sont très fluctuantes. Il s’agit d’un trouble phonologique, on parle du phénomène perdu/acquis.

Bon à savoir : les enfants sont les plus concernés par la dissociation automatico-volontaire. Et de manière générale, c’est vers l’âge de 3 ans, quand ils peuvent parler, que le diagnostic peut se poser.

Dissociation automatico-volontaire : signes d’une dyspraxie verbale

La dissociation automatico-volontaire est un trouble associé à la dyspraxie verbale. Il s’agit d'un trouble du langage oral sévère, durable et structurel qui se manifeste par des troubles verbaux, non verbaux, mais aussi du développement :

  • les troubles verbaux : difficulté à prononcer les consonnes et les voyelles, une discontinuité entre les syllabes, une incapacité à maîtriser le ton, l’intonation, ou encore l’accentuation ;
  • les troubles non verbaux : difficulté à effectuer des gestes simples comme faire une grimace ou souffler sur une bougie, difficulté à respirer correctement ou encore une salivation excessive ;
  • les troubles du développement : tendance à s’isoler, timidité excessive, difficulté à se faire comprendre par la parole et besoin d’utiliser les gestes pour y pallier (on parle de trouble de l’informativité).

Dissociation automatico-volontaire : que faire ?

C’est l’orthophoniste qui prend en charge une personne atteinte de dissociation automatico-volontaire :

  • Il réalise un bilan orthophonique d’abord, pour poser de manière fiable le diagnostic (qui est celui d’une dyspraxie verbale).
  • Puis il élabore un projet thérapeutique en vue d’une rééducation, on parle de rééducation orthophonique.
  • L’idée est de faire en sorte de rendre automatique les mouvements qui permettent de produire des sons, en utilisant par exemple des jeux et des mises en situations ludiques (pour les enfants).

À noter : l’orthophoniste joue un rôle prédominant, mais il est important de se rendre compte que la personne atteinte de dissociation automatico-volontaire est l’actrice principale de sa rééducation ! Il est alors crucial qu’elle soit motivée, pour mettre toutes les chances de son côté.

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